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Interview de Jeff Bergey

Interview de Jeff Bergey.

Auteur de la trilogie Éden Lointain, dans la collection Électrons Libres, chez Évidence Éditions.

Interview auteur : Jeff Bergey.


1 – Parlez-nous un peu de vous, votre bio de manière succincte (Nom, pseudo, pays, ….)


Je suis Jeff Bergey, français de souche. Auteur, écrivain, poète : de poésies noires, romans noirs aux styles divers, tels que le gothique, le romantisme, la sensualité et les côtés sombres de nos vies.Je suis modestement, un peu le précurseur du roman-poétique. À l’origine, je suis un ancien chanteur de groupes rocks aux styles métal-gothique et du milieu « underground » des années 80-90.Issu, de la mouvance gothique, mon style d’écriture poétique va du romantisme noir, de la sensualité, de la sombre poésie et bien évidemment du romantisme de la mouvance gothique. Au travers, de poésies, autres textes et citations, je parle aussi des méfaits de la mondialisation. Exemple pour, Éden Lointain – des illusions aux désillusions – de l’enfer à Jésus-Christ.


2 – Comment vous est venue l’idée d’écrire ?

Par accident !… Par accident, voyez-vous ? Du fait que je puise dans ma vie meurtrie et brisée mes modestes textes poignants, qui touchent au plus profond des cœurs, des récits d’une vie passée et présente. C’est pour cela aussi, que personnellement je me qualifie, d’auteur, poète par accident. Même, si j’avais déjà un passé d’écriture, quand j’étais auteur-chanteur et compositeur des textes que je chantais, avec les différents groupes musicaux, pour lesquels j’ai participé.

Plus récemment, une traversée douloureuse, où disons plutôt, des traversées douloureuses dans ma vie, dans cette vie, dans ce monde que je n’aime pas personnellement. Je ne suis pas un homme de joie en fait. La vie ne m’a pas fait de cadeaux là-, et ça, depuis ma naissance. Et cela continue encore et encore aujourd’hui. Le plus dur pour moi, ça était mes deux tentatives de suicide manquées, alors que j’écrivais la trilogie Éden Lointain, mais surtout un projet que je finalise actuellement, et qui, j’espère pourra sortir sous peu et qui a pour titre « Mémoires d’un homme postmortem. – d’un homme (déjà) mort. » – C’est pour moi, mon projet qui a failli me tuer, mais aussi le plus intense dans son travail d’écriture. Il est moi, vraiment moi, dans mon for intérieur. Quand tout est perdu, que l’on fait son bilan personnel, le monde entier qui vous tue, vous broie, votre passé, votre présent, votre futur incertain. Tout ça, tout cela qui s’accumule. Comme je me dis « l’écriture, elle me broie, à chaque fois, elle me tue, jusqu’à l’usure. »


3 – Que signifie « être auteur » pour vous.


Pas grand-chose pour moi. C’est un bien grand mot, pour pas grand-chose. Tout au plus, un titre, qui flatte votre ego. Il y a deux catégories d’auteurs pour moi, l’exhibitionniste. Ils sont les plus nombreux, hypocrites à souhait, dignes représentants de la médiocrité ambiante. Aussi soumis, aux bêtises, aux tendances absurdes de ce monde, que des animateurs « fragiles » travaillant à canal+. Ils m’indiffèrent totalement. Puis, vous avez l’observateur, l’acteur si j’ose dire. Là, ils ne sont pas nombreux, ils sont bons, car ils dérangent, ils ont du style dans la plume, ils mettent leurs peaux sur la table. Car, pour moi, l’écriture, c’est la mort, la déchéance, un mea-culpa sans aucun doute. Pas besoin pour eux, d’en faire des tonnes, des rimes pour de la rime, ça sert à rien ! Alors perso, je ne me sens pas faire partie des premiers. Personnellement, je privilégie le style dans la plume de l’auteur.


4 – Vous sentez-vous auteur ?


Comme je vous l’ai dit à votre question précédente, non ! … je ne me sens pas auteur. Plutôt, un chroniqueur, de ce que j’écris, de ce que je vis, ce que j’ai vécu, ce qui me noue les tripes, ce que je vois ou subis comme certains d’entre nous. Oui, chroniqueur, serait le mot qui me définit le mieux modestement.


5- Quelles sont les émotions ou sensations que vous préférez quand vous écrivez ?


Les plus dures (émotions ou sensations comprises) – tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent me vient de ce que j’ai vécu, de ce que je vis actuellement. De ce que j’ai vu, où vois aujourd’hui. De la perte, de beaucoup de choses. Puis, de certaines choses bonnes cette fois, qui m’ont fait changer. Transformé quelque part. Je ne suis pas un « écrivain » de la joie, je ne suis qu’un passager, voire un simple « acteur » qui se promène sur les pages de son cahier, à l’aide de son encrier. Et ça, même dans mes propres écrits. Pour moi, il faut mettre sa peau sur la table, souffrir dans son encrier, sinon cela ne vaut rien !… Rien à dire… rien à écrire. Pourtant, nous voyons beaucoup d’ouvrages, construits, avec ces : « rien à dire… rien à écrire » – cela fait des livres pas vraiment intéressants. Mais, c’est juste un avis personnel. C’est aussi pour cela que les auteurs de l’imaginaire m’indiffèrent et qu’ils ne me touchent pas.


6 – Dans quelles circonstances vous vient l’inspiration ?


Comme je vous l’ai dit, ils me viennent tous de ma modeste et misérable vie. Une vie, passée, présente aussi. Des choses, les personnes qui m’ont achevé, bousillées depuis longtemps, mais ça, c’est de l’intime, j’en parle pas directement. Mais, mes mots sont là, aujourd’hui dans cette trilogie d’Éden Lointain. De ce manuscrit, que je finalise actuellement, mais qui me tue aussi aujourd’hui : « Mémoires d’un homme postmortem. – d’un homme (déjà) mort. » – il est moi, vraiment le « MOI » profond actuel.


7 – Un lieu de prédilection pour écrire ?


Mon bureau, mon établi en quelque sorte, dans lequel je m’isole. Il m’aide aussi à trouver le repos, la solitude, ma solitude pour écrire. L’inspiration, dans le vide. C’est l’endroit, ou j’aime travailler la phrase, la décortiquer. Souvent, la coucher, seulement à l’état brut, mais il faut que cela me submerge, que je n’aille pas bien. Mais sur ça, je crois que j’ai de la chance. Là, cette vie m’a donné une chance si je puis dire !


8 – Un moment privilégié pour écrire.


La nuit surtout… mais surtout quand je vais mal, très mal même. Comme si c’était mon dernier jour de vie ici, avant la potence, une exécution, ou une fin prochaine.


9 – Lisez-vous des ouvrages d’autres auteurs dans votre domaine d’écriture ?

Quand j’écris, jamais !… Je ne lis jamais quand j’écris. Sinon, j’aime lire et relire des auteurs qui me touchent, des auteurs par accident, eux, ils me touchent, je m’y retrouve aussi surement ? Des poètes bousillés bien sûr, mais pas que. Comme, je ne viens pas si je puis dire, du « sérail » académique du monde de la littérature, comme beaucoup d’écrivains. Mes écrivains, auteurs et poètes fétiches, sont : Gérard de Nerval, Louis-Ferdinand Céline, Michel Houellebecq, François Villon, auteur de la célèbre Ballade des pendus. Charles Maurras (Ah, la poésie de Charles Maurras, pour moi la plus envoutante, le romantisme, la mélancolie a l’état pur. Même si ce dernier est plus connu pour ses écrits sur le nationalisme intégral. Je conseille vivement à beaucoup de personnes de découvrir sa poésie)

J’apprécie bien sûr, des poètes-chanteurs comme Jim Morrison, Nick Cave, mais là, peu de poètes « académiques », car ils viennent de mon vécu en tant qu’ancien chanteur. Puis, pour des questions d’actualités, des auteurs comme George Orwell, Aldous Huxley, Ron m’ont bien imprégné dans mes lectures. L’écrivain controversé Ron Hubard, pour la science-fiction.

Il y a beaucoup d’autres auteurs bien sûr, mais c’est plutôt des historiens de formation. Car, je lis beaucoup de livres d’histoire. Puis, il y a aussi la Bible pour moi, quel livre, quelle grande découverte pour moi. Un livre qui vous transforme, le seul, l’Unique, le vrai !


10 – Vos personnages sont réels ou imaginés.


Comme je vous l’ai dit, il n’y a pas de personnages imaginaires dans mes écrits. Ils sont, dirons-nous, moi. Moi, donc c’est bien réel. Du réel.


11 – Que vous apporte l’écriture (physiquement, moralement, humainement) .


Dans ce que j’ai écrit actuellement, je ne dirais pas qu’ils ont soulagé mes maux avec mes mots. Car, pour moi à chaque fois, l’écriture m’épuise, elle me travaille, elle me broie physiquement, moralement et humainement aussi. Vous savez, c’est très dur pour moi, j’en sors pas indemne. Cette écriture, elle a failli me tuer, y a pas longtemps. Je crois que si je continue dans cette voie (style Éden Lointain), elle finira par me tuer, je crois.


C’est pour ça aussi que je me fais une petite récréation, dans un projet d’écriture, pour lequel on ne m’attend pas. Je crois que cela va en surprendre plus d’un, du fait que je suis plus classé aujourd’hui, dans la « poésie », « le poète-gothique »

Mais, je n’en dis pas plus, car je pense être bien parti sur une trilogie, alors que je pensais il y a encore que deux jours, qu’à un seul manuscrit.


12 – Cela a-t-il été difficile de vous faire publier ?


Il y a encore quelque temps, je n’imaginai même pas, écrire des livres et adorer cela, comme une drogue. J’ai envoyé un premier manuscrit sans vraiment trop y croire, puis tout c’est enchainé.


13 – Si vous deviez co-écrire un roman avec un autre auteur, lequel serait-il ?


Cela serait de la pure fiction, puisqu’il est mort en 1961. J’aurais aimé écrire avec mon auteur favori, Louis-Ferdinand Céline. Ça, c’est vrai j’aurais aimé, mais ce n’est que du rêve, de l’imaginaire. Donc, impossible pour moi.


En décembre prochain, sortira chez Évidence Éditions, dans la collection Vénus rouge : un roman-poétique, concernant une belle Aude à l’être aimé est perdue à jamais. Une Aude, un adieu charnel a l’amour, une dernière bataille, MA dernière bataille, la der des der.


Il y a aussi ma participation pour l’année prochaine, concernant ma contribution pour un ouvrage collectif de plusieurs auteurs de talent, qui aura pour titre, « éveil de la Colombe – les poètes sans frontières. » Qui regroupe, un collectif de poétesses et poètes prestigieux, œuvrant par leurs écrits sublimes et magnifiques à la Paix.


Puis, pour le printemps 2018, est prévu un très beau livre, « carnet de voyage sur ton corps », chez un éditeur spécialisé. Je dis un très beau livre, car il sera accompagné par de très belles illustrations, photos, venant de mon univers gothique, et faites par de talentueux illustrateurs, photographes. C’est un projet d’écriture, qui m’aura demandait, deux ans de travail personnel.


Le thème est le romantisme et la sensualité à l’état pur. Plutôt charnel, et dédié à toutes les femmes.


14 – Votre devise ? Votre couleur préférée ?


« Je crois en Dieu qui a fait les hommes et non aux dieux que les hommes ont faits. » Jeff Bergey.« Les gens bousillaient, savent survivre » – auteur inconnu.Le noir.


15 – Un remerciement particulier ?


Je remercie autant les personnes qui me détestent, et le peu de vrai(e)s ami(e)s que j’ai ici.Message particulier : je remercie ma solitude, d’être là pour moi.


Source :

http://collection-electrons-libres.com/index.php/interview-4/interview-jeff-bergey/

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