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Extrait de : Éden Lointain. Des illusions aux désillusions (De l'enfer à Jésus Christ) de Jeff B


"On mourait de besoin ; nous mourons de pléthore"

Lucrèce, De natura rerum

« Pourtant, dans ses nuits... dans mes nuits somnambules. Je suis la tête en bas... les yeux rivés au plafond. Je vous regarde d'en haut... mais malgré la chute, ma chute aujourd'hui... je n'ai plus rien à saigner... Non... ! Plus rien à saigner. L'esprit vide comme les déserts... c'est tout ce qui me reste, pour remplir mes univers. Malgré la distance... et les voiles tristes, senteurs d'éthers... malgré les hauteurs sur mes revers... je n'ai plus le vertige... Non... ! Je n'ai plus le vertige de me voir tomber... en moi, des volutes s'élèvent de ces paradis artificiels.

Est-ce les portes de la perception ? Est-ce plutôt les portes de ma perception ? Est-ce les portes de la perception d'Aldous Huxley ? Non... je ne crois pas... ! Non, je n'y crois plus !

Sans doute, un mauvais scénario... sortit tout droit du placard de ma boîte crânienne !

Ici, ma terre...ma terre ! C'est un champ de bataille... ! Oui, Terre champs de bataille ! Où chacune de mes pensées... chacun de mes souvenirs, ne meurent plus dans ces tranchées... Je n'ai plus rien à cultivé !

Oh, Terre du bonheur... mon éden lointain. Mes belles inconnues ! Où êtes-vous donc... où es-tu caché mon éden lointain... mon paradis oublié dans mes enfers. Elles sont perdues... blotties et à jamais perdues. Comme ces poilus dans leurs tranchées. Pourtant... dans ma boîte crânienne... ce n'est pas Verdun, ni le chemin des dames ? Car, ici en moi... il n'y a plus de sang à faire couler... il n'y a plus de larmes à faire couler. Parce que mes rivages et mes mers aujourd'hui... sont déjà trop asséchés. Par tant de vies déjà trop vécues... par tant d'espoirs déçus.

Doucement, mais sûrement... depuis toutes ces années. Dans mes nuits sans jours... sans les paradis déjà du début de mon enfance... mes ténèbres s'installent à titres posthumes... quand les lumières s'allument.

Et pourtant... pourtant... ! J'y ai déjà chèrement payé les factures... dans cette vie si docilement subite et dissolue. Si dissolue dès le début de ma (tendre) enfance, non ?

Est-ce le prix... mon prix à payer pour porter ma croix... et voir enfin en moi les lumières du bonheur coulants et jaillir dans mes veines ?

Tant de cigarettes bien trop tôt allumées... et tant de mégots bien trop tôt consumés, depuis mon agogé. Y ai-je déjà trop brûlé mes ailes... sans y voir le bonheur, la lumière, ou le soleil comme Icare ?

Est-ce la genèse que je souhaitais ? Tout part... tout se consume... tout part en cendres... cette vie me consume et me fume. Un jour où l'autre elle finira par me jeter dans ce cendrier de l'amertume.

Alors, oui je sais... ! Je sais que j'ai franchi aussi bien des limites dans cette vie... dans ma vie... ! Pour m'affranchir juste un instant... des paradis de mon enfer ! J'y ai bien souvent franchi des lignes blanches... dans mes cloisons nasales. Comme le dit le panneau... Attention : un trait égal danger... deux traits, c'est la sécurité ! Je l'ai pris à la lettre

J'y ai mis tout mon être... Pour y trouver le code... en m'imaginant en sûr être

Mais plus j'y allais... sans permis, sans interdit... moins c'était la fête. Je m'y transformé en statue de sel... en vestige de statue grecque, un linceul déjà blanc... coulait déjà dans mon sang.

Les effluves d'alcools, coulaient aussi en moi à foison... tous les jours, tous les soirs c'était « sexe, drogue et rock n'roll » Elles étaient aussi devenues mes meilleures amies... mes idoles... ! Mes meilleures ennemies aussi. En folles spirales et tristes farandoles... mon eau delà vie... ! Un doux poison si violent... où même les sirènes de ces mers, y chantaient à l'unisson... les mélodies des paradis de nos enfers... Les harmonies des illusions.

Ô Seigneur... ! Ô Seigneur Dieu... ! Accorde-moi, une heure où deux, afin de trouver et de retrouver des jours meilleurs... plus d'illusions, plus de désillusion... me confinant dans l'ombre des temps plus verts.

Enfin en moi... une lueur, un espoir... ta lumière m'éclaire le cœur. J'attends seulement un geste de toi... et de marcher humblement dans tes pas... pour enfin y savourer les joies des jours meilleurs.

Aujourd'hui, je ne crains plus l'ombre... plus de peur, ni de mal dans mon ombre...mes ténèbres, mes pénombres s'estompent... et de jour en jour, tes lumières en moi se font jour. »

Extrait de : Éden Lointain. Des illusions aux désillusions (De l'enfer à Jésus Christ) Jeff Bergey Sortie prévue en mai 2017.

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